Le Tibet et ses fêtes

Les fêtes tibétaines


Le nouvel an ou « Losar »

Il s’agit du nouvel an tibétain, considéré par les tibétains comme la fête la plus importante de l'année.
Les tibétains préparent le nouvel an selon un rituel en deux parties : l'une monastique et l'autre populaire. Ces rituels sont célébrés afin de promettre une année heureuse aux habitants.

Le rituel monastique sert à balayer tout les éléments négatifs de l'année précédente.
Dans le palais du Potala à Lhassa, ce rituel se déroule comme suit :
  • Les moines du monastère privé de Namgyal (monastère des Dalaï Lama situé à l’intérieur du Potala), le 29ème jour du 12ème mois tibétain, effectuent une longue prière et un rituel tantrique.

  • Ensuite, au cours d’une danse appelée « Tcham », ils invoquent les divinités protectrices tantriques. Celle-ci dure toute la journée et à la fin, les moines transportent le « Goutor », une sculpture géante, lors d’une procession à l’extérieur du Potala.

  • Puis, devant la population de Lhassa, les moines brûlent cette sculpture, afin de chasser les mauvais esprits et éliminer les éléments négatifs de l’année précédente.

  • Le rituel populaire dure plusieurs jours et se déroule, lui, de cette façon : Le 29ème jour du 12ème mois tibétain, les tibétains nettoient leur maison de fond en comble et prennent « la Soupe du 29ème jour », que ceux-ci appellent Gouthouk. Ensuite, la maîtresse de maison distribue à chaque convive une boulette de Tsampa. Ceux-ci se frottent cette boulette sur tout le corps puis laissent dessus l’empreinte de leur main. Ils rassemblent ensuite toutes les boulettes de Tsampa autour d’une effigie à forme humaine, elle-même faite de Tsampa et l’ensemble est déposé à l’extérieur de la maison. Ce rituel sert à éloigner les éléments négatifs.

Le jour de l’an

A l’aube, les Drékars (conteurs) se chargent de réveiller la population de Lhassa.
Ces conteurs chantent et dansent et on raconte que les avoir à sa porte le matin du jour de l’an porte bonheur.
La tradition veut que, si on le trouve à sa porte, on lui offre un repas et des gâteaux.

Les membres de la famille se mettent ensuite des vêtements neufs et se réunissent.
La maîtresse de maison présente ses voeux de « Tashi Délég Phunsourn Tsog », qui se traduit en français par « bonheur, santé et que toutes les bonnes choses soient réunies pour la nouvelle année ».
On mange des Khabsé et on boit du Djiatu ainsi que du Changkhoel.

Des offrandes sont posées devant l’autel de chaque maison. On y trouve :
  • La Derga, qui symbolise la fertilité et se compose de Khabsé, de fruits et de jeunes pousses d’orge empilés les uns sur les autres.
  • Le Tchemar, qui symbolise une bonne récolte et qui se compose d’un mélange de beurre et de Tsampa que l’on présente dans un récipient en bois.
  • Le Changphu, qui symbolise une descendance ininterrompue comme une source qui coulerait sans s’arrêter, et qui se compose d’eau et du premier cru de bière d’orge : le Chang.
  • Une tête de mouton, symbolisant la chance et la fortune, faite de beurre ou de Tsampa.
Le matin, on prie et l’après-midi, on joue, chante, danse...

Le 2ème jour

Les tibétains se rendent visite afin de s’échanger leurs voeux, s’offrent des Khabsé et dégustent le Changphu ainsi que le Tchémar.

Le 3ème jour

On pose les drapeaux de prières, appelés Loungta, sur le toit de la maison et on effectue la cérémonie de la fumigation, en brûlant un genévrier.

Le festival Saga Dawa

Il a lieu en mai ou en juin.
C’est le jour le plus sacré au Tibet, il correspond à la naissance et à l’instruction de Bouddha.
La quasi totalité de la population de Lhassa se promène en ville et à la fin de l’après-midi, les habitants piquent-niquent au parc « Dzongyab Lukhang », situé au pied du Potala.

Le festival de la récolte

Il a lieu en septembre. Les fermiers de Lhassa, ainsi que ceux de Gyantse et Shangnan célèbrent leur bonne récolte.
Des courses de chevaux et des spectacles folkloriques, de chant et de danse sont organisés ainsi que des pique-niques, etc.

La musique

On ne peut évoquer les festivités sans évoquer la musique.
La musique au Tibet est avant tout religieuse, elle reflète l’empreinte du bouddhisme tibétain sur la culture.
Elle se compose en majeure partie de chants en tibétain ou en sanskrit. Ce sont des récitations de textes sacrés, que l’on entend lors des différents festivals tibétains.


 

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